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Réf. : IFCAD/DISCOURSNA2020


DISCOURS DU 8 JANVIER 2020



Messieurs les Membres du Conseil d’administration,

Mesdames et Messieurs les Chargés de cours et Professeurs,

Mesdames et Messieurs de l’Equipe administrative,

Mesdames et Messieurs les étudiants,


I. L’état de l’IFCAD


C’est la tradition de se rencontrer et de fêter l’année nouvelle. Comme toute tradition, elle permet de vivre un moment convivial, de marquer ce moment, de rappeler ce qui s’est passé au cours de l’année écoulée et d’en tirer différents enseignements.


L’année 2019 s’est inscrite dans la continuité de la réforme entreprise en 2013.

Cette nouvelle organisation est plus efficace, plus performante et permet aux trois sections, soit la Maitrise en projets, la Maitrise en administration publique et le Bachelier en entreprises, de mieux se connaitre en suivant des cours communs. Cela étant, une étude est en cours qui viserait à porter les années d’études à deux pour la maitrise de projets et à réduire au maximum le nombre de cours donnés aux seuls étudiants en bachelier. Nous aurons surement l’occasion d’en reparler en 2021.


La performance de l’année 2016-2017, qui avait vu notre population monter à 80 étudiants, a été réitérée en 18-19 et même dépassée puisque nous avons accueilli 90 étudiants; par contre, pour cette année, les chiffres apparaissent moins bons même si le nombre de visas a augmenté.


Alors que nous avions accueilli 25 visas pour l’année 2016-2017, nous n’en avons accueilli qu’une dizaine en 2017 et à peu près le même nombre en 2018, si l’on compte les visas de court séjour octroyés par l’ambassade de France à Brazzaville et de nouveau à peu près le même nombre en 2019 sauf qu’il s’agit cette fois de visas de longue durée.


La section « Administration publique », qui est une véritable carte de visite pour notre école, reste active et nous continuons d’accueillir des fonctionnaires du Congo-Brazza; nous pouvons ainsi pérenniser les liens importants qui nous unissent à ce pays depuis une vingtaine d’années. L’IFCAD a en effet formé plus de 200 cadres qui se retrouvent pour la plupart à des postes de haute direction. Je me plais à rappeler le rôle important joué par feu Antoine NGAKOSSO, inspecteur des Finances, dans la promotion de l’IFCAD, rôle repris par Gilbert MOUKOKO, directeur, qui ne ménage pas ses efforts pour informer et suivre les candidats-étudiants. La section « Maitrise en projets », en croissance, reste le moteur de notre école et correspond à l’objectif de développement que nous défendons constamment : celui-ci doit être endogène et permettre aux peuples africains de prendre leur destin en mains  avec les yeux ouverts!


Nous restons toujours tributaires de la politique de l’Office des Etrangers dont les décisions sont parfois surprenantes à l’égard de candidats-étudiants motivés. Par ailleurs, ses retards nous causent de grandes difficultés dans l’organisation des cours et nous contraignent à devoir concentrer des cours sur des périodes limitées et à organiser des mises à niveau pour les étudiants qui arrivent en retard. Tout cela n’est guère facile, mais l’IFCAD a le sens de l’aboutissement des affaires et est conscient de l’importance de sa mission.


L’année dernière, nous avons été frappés par l’incident diplomatique qui a éclaté entre la Belgique et la RDC qui a décidé de fermer les maisons Schengen de Kinshasa et Lubumbashi, ce qui a eu pour conséquence que les candidats qui dépendaient de Kinshasa, soit les ressortissants de RDC et du Congo-Brazza, n’ont pu déposer leurs dossiers et leurs demandes de visa.

Cela étant, avec l’élection du nouveau président, le conflit parait se calmer puisque la maison Schengen de Kinshasa a été rouverte et que le consulat de Lubumbashi sera bientôt rouvert.  Les candidats peuvent donc à nouveau déposer leurs dossiers de demandes de visas qui sont de nouveau traitées avec grand retard cependant.



Comme vous le savez, nos étudiants proviennent des nombreux pays de l’Afrique francophone et principalement du Cameroun, du Congo-Brazza et de la RDC. Mais, parmi nous, nous comptons également des étudiants du Burkina, de Guinée, de Madagascar, du Mali, du Maroc, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Burundi, du Rwanda, du Togo, de Tunisie et du Sénégal. Le caractère panafricain et francophone de l’Ifcad est donc une de ses caractéristiques de base et se renforce en se diversifiant.


Cette année, notre corps professoral est resté stable ; les cours vacants ont été pourvus prioritairement en interne et deux nouveaux professeurs en Assurances et en Transports ont rejoint notre équipe pédagogique.


Notre équipe administrative reste toujours aussi motivée : M. E. TCHUESSA, engagé à mi-temps, assume différentes tâches liées à l’informatique, comme les cours d’informatique et d’internet, le cybercafé ou l’appui logistique et Mme Jennifer FARACI, également engagée à mi-temps, assume la direction du secrétariat, la gestion des horaires, l’accueil des étudiants.

Une nouvelle collaboratrice à mi-temps, Mme Grâce WESHY, a été engagée début novembre et assume le remplacement de Mme FARACI, en congé d’accouchement.

Qu’il me soit permis de saluer cette équipe qui fait siennes les préoccupations de l’IFCAD, qui ne ménage pas ses peines pour accueillir les étudiants, pour constituer les horaires et pour contribuer à la réussite et au suivi du projet commun. Qu’il me soit permis également de féliciter Madame FARACI et souhaiter la bienvenue au petit Gabriel, son fils ; enfin, qu’il me soit permis de souhaiter la bienvenue à notre nouvelle collaboratrice.

Sous l’impulsion de M. TCHUESSA, notre site s’est modernisé : il est plus attractif et plus précis et permet une meilleure communication. Par ailleurs, une plateforme interactive a été mise sur pied qui permet aux professeurs d’intégrer directement les cotes sur le site sécurisé. La réforme informatique n’est pas terminée puisqu’une plateforme de communication avec les étudiants est à l’étude. L’IFCAD ne ménage donc pas ses efforts pour construire une école de 2020, interconnectée et avec pour horizon le monde.





II. Etat de l’Afrique


Toutefois, comme nous sommes à l’IFCAD dont l’objectif est le développement en particulier de l’Afrique, je voudrais faire quelques commentaires sur la situation géopolitique du continent.


C’est évidemment vers la réforme du système monétaire du franc CFA que notre attention se tourne en priorité. Lors de la réunion d’Abidjan, le président français Emmanuel MACRON a apparemment frappé un grand coup en annonçant trois mesures-phares : le remplacement du nom de la monnaie qui deviendra l’ECO, la suppression de l’obligation pour la banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) de déposer 50% des réserves de change des pays concernés à la Banque de France et la suppression de représentants de la France dans les différents organismes bancaire et monétaire.


Cela étant, il s’agit plutôt d’une réformette puisque la garantie de la Banque centrale européenne est maintenue de même que le taux de change avec l’euro.


Par ailleurs, ces changement ne concernent que les huit pays de la zone ouest et ne s’inscrit pas dans la volonté largement proclamée de leur accorder une souveraineté financière qui leur manque cruellement même si une devise commune et stable est nécessaire pour la Région. Le rattachement à l’euro, donc à une devise forte d’une puissance industrielle, peut en effet les handicaper dans leurs exportations tout en permettant aux produits agricoles européens de concurrencer les produits locaux.


Enfin, il faut observer que la devise unique n’a pas permis d’augmenter les échanges à l’intérieur de la zone CFA dont le commerce reste centré sur la métropole. La question est donc ouverte : comment favoriser à la fois une devise commune et stable tout en prouvant une souveraineté financière susceptible d’aide au développement économique ? Comment également préserver une influence, voire une garantie, sans tomber dans les excès d’un postcolonialisme que les Africains ne supportent plus, à raison.


C’est évidemment la situation en RDC qui requiert notre plus grande attention. Cet immense

pays, qui compte quatre-vingts millions d’habitants, est malade depuis des dizaines d’années et ne se remet ni de la colonisation, ni du régime de MOBUTU. L’insécurité, voire des guerres larvées règnent au Kasaï et au Kivu et le régime actuel ne parait contrôler effectivement que la région autour de Kinshasa. Alors que le pays est riche en ressources minières et agricoles, les Congolais vivent mal et à la limite de la malnutrition ; toutes les missions essentielles d’un état, qui doit viser la promotion de l’intérêt général, sont négligées, que ce soit au niveau de la sécurité, de l’éducation ou des infrastructures de santé.


Le régime s’est enfin résigné à organiser fin décembre ’18 les élections prévues depuis un an ! Elles ont eu lieu dans un calme relatif et, après moult tergiversations, c’est finalement Etienne TSHISEKEDI qui a été proclamé président qui s’est empressé de rétablir les bonnes relations avec la Belgique, un pays où il a vécu et qu’il connait bien.



Pour le Congo-Brazza, sur le plan financier, la chute des cours du pétrole a privé l’Etat de la moitié de ses recettes et a entrainé un contrôle rigoureux des changes. C’est pour nous l’occasion de rappeler qu’une économie ne peut se bâtir sur l’exploitation d’une seule ressource naturelle qui est par nature fragile et sujette aux soubresauts du marché sans compter que sa durée d’exploitation est limitée dans le temps. Il faut donc semer le pétrole comme l’avait déclaré un ministre vénézuélien. Force est de constater que cette recommandation n’a guère été respectée et qu’il y a peu de chance que le cours du pétrole remonte dans la mesure où la consommation n’augmente plus à la suite de la concurrence des sources alternatives et à la suite de l’exploitation du pétrole de schiste, particulièrement aux Etats-Unis.


Début de l’année 2013, c’est le MALI qui a été à la une de l’actualité : l’intervention française a permis d’éviter la partition du pays et surtout le chaos avec son cortège d’exactions et de crimes ; la situation est loin d’être réglée avec le NORD mais elle est stabilisée. On peut donc dire qu’on a évité le pire, mais que l’Europe est restée particulièrement frileuse dans cette affaire, se contentant de déployer des moyens logistiques. Les armées africaines sont cependant venues en appui et ont joué un rôle important à côté des forces françaises. En 2014, la situation paraissait figée. En 2019, la situation, déjà très tendue, ne s’améliore pas et la réconciliation entre le nord touareg et le sud est de plus en plus compromise.


Par ailleurs, le Mali, grand comme deux fois la France et peu peuplé, est difficile à contrôler et la porosité de ses frontières nord, est et sud permet le passage de groupes terroristes, extrêmement dangereux pour la stabilité du pays et de ses voisins. A travers la situation au Mali, c’est donc toute la région du Sahel qui est menacée.


En effet, c’est la situation dans l’ensemble du Sahel qui devient préoccupante. Après le Mali, c’est maintenant le Burkina qui est touché par les groupes terroristes qui contrôlent une large partie du territoire ; l’armée burkinabé qui a fait les frais du clientélisme de précédents présidents se révèle incapable d’assurer la sécurité et la présence de l’Etat. Ces groupes interviennent aussi dans le nord de la Côte d’Ivoire et du Cameroun. C’est donc toute l’Afrique sahélienne musulmane qui est menacée à des degrés divers et qui risque de tomber dans la guerre asymétrique.




Le bilan pour l’Afrique francophone est donc mauvais et on peut craindre que la situation de plusieurs pays ne se détériore encore dans les prochains mois.


C’est donc également la question de l’efficacité de l’Etat qui est posée, comme elle est posée également dans de nombreux pays africains, et qui rend la formation de l’IFCAD aussi importante. En effet, le développement et la sécurité sont entravés par l’absence d’un Etat efficace et non corrompu.

C’est également le fonctionnement de l’Etat de droit qui est au centre des problèmes africains.


Les dirigeants africains, en voulant s’accrocher à tout prix au pouvoir en niant les règles constitutionnelles, provoquent des crises destructrices de la démocratie naissante et accréditent l’idée que le pouvoir en Afrique ne se partage pas et ne se remet pas. Maintenant, ils doivent faire face à de nouveaux périls pour lesquels ils ne sont pas armés, ni matériellement, ni psychologiquement. 


La démocratie africaine est aussi très malade et, cette fois, les Européens ou les Américains ne portent guère de responsabilité. C’est donc aux Africains de prendre la mesure du problème et de le régler.


Evidemment, il n’est pas facile de résoudre les problèmes de développement pour des pays dont la population va doubler en 25 ans. En 2050, la RDC comptera 200 millions d’habitants, soit autant que la France, l’Allemagne et l’Espagne réunies, le Cameroun près de 50 millions d’habitants et le Congo-Brazza près de dix millions d’habitants. Comment créer des emplois en nombre suffisant dans ces conditions ? Alors que la société numérique ne cesse de réduire les besoins en main d’œuvre en les orientant vers des niches d’hypercompétence et de spécialisation. Comment doter ces pays des nouvelles infrastructures nécessaires en matière d’enseignement ou d’hôpitaux ? Le défi est immense et les risques d’échec tout autant.

A l’IFCAD, on est conscient de ces difficultés et de la complexité de ce grand continent avec lequel plusieurs pays européens partagent une histoire commune -parfois douloureuse- et entretiennent de multiples liens culturels et économiques dont l’IFCAD en est un exemple.

Cette situation géopolitique n’est certes pas facile et on peut regretter que l’Afrique peine à prendre son destin en mains et que l’Europe, empêtrée dans ses contradictions issues de l’histoire coloniale, soit trop souvent en retrait. On est également conscient que d’autres acteurs importants, comme la Chine ou la Russie, sont particulièrement intéressés par les richesses africaines et souhaitent éloigner le continent de ses partenaires historiques.


Or, c’est bien dans un ensemble euro-africain que l’avenir de l’Europe et de l’Afrique se joue, à côté d’un ensemble asiatique et d’un autre américain.



III. Le développement durable 


Mais c’est au niveau écologique que se joue également l’avenir de l’Afrique. Au moment où les Européens sont de plus en plus vigilants sur leur nourriture et prennent la direction vers une agriculture respectueuse de l’environnement et moins utilisatrice de pesticides, l’Afrique reste très dépendante des intrants chimiques et n’hésite pas à sacrifier de larges surfaces de forêts pour y implanter des cultures d’huile de palme. De même, à un moment où l’Europe est de plus concernée par le développement durable et la réduction des déchets, les grandes villes africaines continuent de brûler leurs déchets à ciel ouvert ou, pire de les déverser dans les fleuves. Le développement facile sans contrainte est une illusion à court terme et ne permettra pas un réel décollage de l’économie africaine.


Enfin, l’Afrique détient un patrimoine remarquable : celui de la nature. Ses forêts, ses animaux sont exceptionnels et constituent une immense richesse dont les habitants, souvent confrontés aux problèmes quotidiens, n’en prennent que rarement conscience. Ce patrimoine doit être préservé et permettra surement un développement touristique de qualité. Il est temps que les gouvernements africains en prennent conscience et placent la protection du patrimoine dans leurs objectifs prioritaires.



IV. Le français


Je me plais souvent à rappeler que le maintien du français comme langue mondiale et internationale se joue en Afrique dont le français est une des trois grandes langues avec l’arabe et l’anglais. Rappelons que Madagascar, qui avait opté pour l’instauration de deux langues officielles, le français et l’anglais, à côté du malgache, est revenu sur cette décision et la nouvelle Constitution ne maintient plus que le français, à côté du malgache. Le Rwanda a fait sa rentrée dans l’Organisation internationale de la Francophonie et parait redécouvrir le français d’autant que sa nouvelle secrétaire générale est rwandaise. Le français réaffirme donc sa présence dans la région des Grands lacs. 

Rappelons aussi que la Guinée Bissau lusophone et la Guinée équatoriale hispanophone, enclavées dans l’Afrique francophone sont membres de l’OIF et appartiennent à la zone du franc CFA et que la Guinée équatoriale a fait du français une de ses langues officielles.

Rappelons encore que les trois pays du Maghreb et surtout deux d’entre eux, la Tunisie et l’Algérie, après avoir relégué le français dans un statut de langue étrangère et après avoir procédé à une arabisation forcée et systématique, paraissent revenir sur des postions plus nuancées : c’est ainsi que le français revient dans les études primaires en Algérie, le pays le plus francophone du nord de l’Afrique.


La moitié de l’Afrique est sous influence de la langue française, soit qu’elle soit la langue officielle, soit qu’elle soit est une langue largement parlée et connue comme en Algérie, en Tunisie et au Maroc.


Parler une langue internationale est un énorme atout car cette langue véhicule à la fois de multiples valeurs mais permet aussi une large communication. Il faut donc être particulièrement vigilant sur cet atout et ne pas permettre à d’autres de le confisquer ou de l’amoindrir. Comment ne pas déplorer le processus d’acculturation de l’Union européenne qui parait systématiquement privilégier l’anglais, ou ce qui y ressemble, alors que cette langue, depuis le départ du Royaume-Uni, n’est parlée en Europe que par cinq millions d’habitants dans deux pays, Malte et l’Irlande.


C’est grâce à ce souffle et à cette présence dans le monde que le français s’impose comme langue mondiale et que l’enseignement du français est aussi important. Rappelons que le français est la deuxième langue étrangère enseignée dans le monde. La réussite des deux écoles de l’IFCAD est évidemment intimement liée au statut du français dans l’histoire et dans le monde.


Voilà les quelques réflexions que je voulais faire devant nos amis africains.

Pour clore mon intervention, je voudrais remercier particulièrement :


M. Jean-François GOOSSE, administrateur, Monsieur Adalbert MULUMBA et le président M. Bernard. CLARINVAL, pour le travail qu’ils accomplissent au sein du CA et pour le soutien sans faille qu’ils apportent au projet de l’IFCAD ;


Mme Jennifer FARACI et M. Eric TCHUESSA qui assument leurs fonctions avec efficacité et disponibilité ; je salue ici leur sens de l’accueil et leur sens de l’aboutissement des affaires ;


et naturellement, l’ensemble des chargés de cours.


Pour terminer, je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année 2020.



Michel LEGRAND

Administrateur délégué


HFinformatique

Réf. : IFCAD/DISCOURSNA2019


DISCOURS DU 9 JANVIER 2019



Messieurs les Membres du Conseil d’administration,

Mesdames et Messieurs les Chargés de cours et Professeurs,

Mesdames et Messieurs de l’Equipe administrative,

Mesdames et Messieurs les étudiants,



C’est la tradition de se rencontrer et de fêter l’année nouvelle. Comme toute tradition, elle permet de vivre un moment convivial, de marquer ce moment, de rappeler ce qui s’est passé au cours de l’année écoulée et d’en tirer différents enseignements.


L’année 2018 s’est inscrite dans la continuité de la réforme entreprise en 2013.

Cette nouvelle organisation est plus efficace, plus performante et permet aux trois sections, soit la Maitrise en projets, la Maitrise en administration publique et le Bachelier en entreprises, de mieux se connaitre en suivant des cours communs.


La performance de l’année 2016-2017, qui avait vu notre population monter à 80 étudiants, n’a pas été reproduite en 17-18 ; par contre, pour cette année, nous renouons de nouveau avec une population qui dépasse les 70 étudiants, exactement 73, preuve que notre école recueille

un succès certain construit sur sa spécialité et sur la confiance.


Alors que nous avions accueilli 25 visas pour l’année 2016-2017, nous n’en avons accueilli qu’une dizaine en 2017 et à peu près le même nombre en 2018, si l’on compte les visas de court séjour octroyés par l’ambassade de France à Brazzaville.


La section « Administration publique », qui est une véritable carte de visite pour notre école, reste active et nous venons d’accueillir en décembre sept fonctionnaires du Congo-Brazza ; nous pouvons ainsi pérenniser les liens importants qui nous unissent à ce pays depuis une quinzaine d’années. L’IFCAD a en effet formé plus de 200 cadres qui se retrouvent pour la plupart à des postes de haute direction. Je me plais à rappeler le rôle important joué par feu Antoine NGAKOSSO, inspecteur des Finances, dans la promotion de l’IFCAD, rôle repris par Gilbert MOUKOKO, directeur, qui ne ménage pas ses efforts pour informer et suivre les candidats-étudiants. La section « Maitrise en projets » est en croissance, reste le moteur de notre école et correspond aux objectifs de développement que nous défendons constamment : celui-ci doit être endogène et permettre aux peuples africains de prendre leur destin en mains  avec les yeux ouverts!


Nous restons toujours tributaires de la politique de l’Office des Etrangers dont les décisions sont parfois surprenantes à l’égard de candidats-étudiants motivés. Par ailleurs, ses retards nous causent de grandes difficultés dans l’organisation des cours et nous contraignent à devoir concentrer des cours sur des périodes limitées et à organiser des mises à niveau pour les étudiants qui arrivent en retard. Tout cela n’est guère facile, mais l’IFCAD a le sens de l’aboutissement des affaires et est conscient de l’importance de sa mission.


Cette année, nous avons été frappés par l’incident diplomatique qui a éclaté entre la Belgique et la RDC qui a décidé de fermer les maisons Schengen de Kinshasa et Lubumbashi, ce qui a eu pour conséquence que les candidats qui dépendaient de Kinshasa, soit les ressortissants de RDC et du Congo-Brazza, n’ont pu déposer leurs dossiers et leurs demandes de visa. Cette affaire a été d’autant plus durement ressentie qu’elle pénalisait les candidats du Congo-Brazza qui étaient complètement étrangers à l’affaire. Nos multiples interventions auprès du ministre des Affaires étrangères ont essuyé une fin incompréhensible de non-recevoir alors qu’il était simple pour le ministre de donner ordre à l’ambassade de Kinshasa de traiter les dossiers du Congo-Brazza ou encore de permettre à notre consulat de Yaoundé de les traiter.


Notre pays ; après avoir fermé son ambassade à Brazzaville en 2014, a décidé de la rouvrir en 2018, attitude que dénote une certaine incohérence et la mauvaise évaluation des intérêts de la Belgique. Ainsi, c’est à cause du refroidissement des relations avec la RDC et de la nécessité de disposer d’un territoire accueillant que la Belgique redécouvre le Congo-Brazza et décide d’y rouvrir une ambassade.



Comme vous le savez, nos étudiants proviennent des nombreux pays de l’Afrique francophone et principalement du Cameroun, du Congo-Brazza et de la RDC. Mais, parmi nous, nous comptons également des étudiants de Guinée, de Madagascar, du Mali, du Maroc, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Burundi, du Rwanda, du Togo, de Tunisie et du Sénégal. Le caractère panafricain et francophone de l’Ifcad est donc une de ses caractéristiques de base et se renforce en se diversifiant.


Cette année, notre corps professoral est resté stable ; les cours vacants ont été pourvus prioritairement en interne et un nouveau professeur d’anglais a rejoint notre équipe pédagogique qui sera renforcée bientôt par un nouveau professeur en Aménagement u Territoire.


Notre équipe administrative reste toujours aussi motivée : M. E. TCHUESSA, engagé à mi-temps, assume différentes tâches liées à l’informatique, comme les cours d’informatique et d’internet, le cybercafé ou l’appui logistique et Mme Jennifer FARACI, également engagée à mi-temps, assume la direction du secrétariat, la gestion des horaires, l’accueil des étudiants. Qu’il me soit permis de saluer cette équipe qui fait siennes les préoccupations de l’IFCAD, qui ne ménage pas ses peines pour accueillir les étudiants, pour constituer les horaires et pour contribuer à la réussite et au suivi du projet commun.

Sous l’impulsion de M. TCHUESSA, notre site s’est modernisé : il est plus attractif et plus précis et permet une meilleure communication. Par ailleurs, une plateforme interactive a été mise sur pied qui permet aux professeurs d’intégrer directement les cotes sur le site sécurisé. La réforme informatique n’est pas terminée puisqu’une plateforme de communication avec les étudiants est à l’étude. L’IFCAD ne ménage donc pas ses efforts pour construire une école de 2019, interconnectée et avec pour horizon le monde.



Toutefois, comme nous sommes à l’IFCAD dont l’objectif est le développement en particulier de l’Afrique, je voudrais faire quelques commentaires sur la situation géopolitique du continent.


C’est évidemment la situation en RDC qui requiert notre plus grande attention. Cet immense

pays, qui compte quatre-vingts millions d’habitants, est malade depuis des dizaines d’années et ne se remet ni de la colonisation, ni du régime de MOBUTU. L’insécurité, voire des guerres larvées règnent au Kasaï et au Kivu et le régime actuel du président Kabila ne parait contrôler effectivement que la région autour de Kinshasa. Alors que le pays est riche en ressources minières et agricoles, les Congolais vivent mal et à la limite de la malnutrition ; toutes les missions essentielles d’un état, qui doit viser la promotion de l’intérêt général, sont négligées, que ce soit au niveau de la sécurité, de l’éducation ou des infrastructures de santé. Enfin, le président,  qui devait remettre son mandat à disposition  s’y est accroché, contrairement au prescrit constitutionnel, et remet constamment à plus tard les élections, provoquant le mécontentement légitime des citoyens.


Le régime s’est enfin résigné à organiser les élections prévues depuis un an ! Elles ont eu lieu dans un calme relatif mais le régime parait retenir les résultats qui se font attendre depuis onze jours et dont la divulgation est constamment retardée. Manifestement, le pouvoir ne peut accepter le verdict démocratique, preuve supplémentaire que l’alternance démocratique reste un exercice difficile en Afrique.


La RDC est pourtant un pays très riche comme le soulignait le docteur Mukwege, lors de la remise de son prix Nobel :


Je fais partie d’un des pays les plus riches de la planète et pourtant le peuple de mon pays fait partie des plus pauvres du monde »

Du nord-est au sud-est, le sol de la RDC regorge de minéraux précieux. Parmi eux, il y a de l’or, mais aussi du coltan, du cobalt, de la cassitérite… La plupart d’entre eux, que l’on retrouve dans la fabrication de nos produits quotidiens dont les téléphones portables, nourrissent différents conflits dans la région du Kivu depuis deux décennies. « La réalité troublante est que l’abondance de nos ressources naturelles alimente la guerre, source de violence extrême et de la pauvreté abjecte, a expliqué le Docteur Mukwege. Nous aimons tous les belles voitures, les bijoux et les gadgets… J’ai moi-même un smartphone. Ces objets contiennent des minéraux que l’on trouve chez nous souvent extraits dans des conditions inhumaines par de jeunes enfants victimes d’intimidation et de violences sexuelles… Réfléchissez un instant au coût humain de la fabrication de ces objets. Fermez les yeux devant ce drame, c’est être complice ! » « Il n’y a pas de paix durable sans justice »


Pour le Congo-Brazza, sur le plan financier, la chute des cours du pétrole a privé l’Etat de la moitié de ses recettes. C’est pour nous l’occasion de rappeler qu’une économie ne peut se bâtir sur l’exploitation d’une seule ressource naturelle qui est par nature fragile et sujette aux soubresauts du marché sans compter que sa durée d’exploitation est limitée dans le temps. Il faut donc semer le pétrole comme l’avait déclaré un ministre vénézuélien. Force est de constater que cette recommandation n’a guère été respectée et qu’il y a peu de chance que le cours du pétrole remonte dans la mesure où la consommation n’augmente plus à la suite de la concurrence des sources alternatives et à la suite de l’exploitation du pétrole de schiste, particulièrement aux Etats-Unis.


Le Gabon, petit pays riche et pétrolier, vient d’être secoué par une tentative de coup d’état, nouvelle preuve que les dirigeants et les dynasties restent toujours fragiles et sont confrontées à la pression démocratique et des jeunes générations.


Début de l’année 2013, c’est le MALI qui a été à la une de l’actualité : l’intervention française a permis d’éviter la partition du pays et surtout le chaos avec son cortège d’exactions et de crimes ; la situation est loin d’être réglée avec le NORD mais elle est stabilisée. On peut donc dire qu’on a évité le pire, mais que l’Europe est restée particulièrement frileuse dans cette affaire, se contentant de déployer des moyens logistiques. Les armées africaines sont cependant venues en appui et ont joué un rôle important à côté des forces françaises. En 2014, la situation paraissait figée. En 2017, la situation reste très tendue et la réconciliation entre le nord touareg et le sud est de plus en plus compromise. Fin décembre 2017, le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel indiquait aussi que « les conditions de sécurité ont été marquées par des attaques asymétriques contre les forces de sécurité et les agents humanitaires […]. Le rétablissement des services publics ne s’est pas déroulé comme prévu et la population de certains secteurs n’a eu d’autre choix que de se rallier à des groupes militants pour obtenir leur protection ».


Par ailleurs, la moitié du Mali, grande comme la France, est difficile à contrôler et la porosité de ses frontières nord, est et sud permet le passage de groupes terroristes, extrêmement dangereux pour la stabilité du pays et de ses voisins. A travers la situation au Mali, c’est donc toute la région du Sahel qui est menacée.


Au Burundi, le climat de guerre civile larvée persiste depuis que le président a fait modifier la Constitution afin de pouvoir briguer un troisième mandat. Cette initiative continue de provoquer des troubles importants faisant craindre le pire pour l’avenir du pays. Les pourparlers entre les différents pays de la région n’ont guère abouti et le Burundi s’enfonce de plus en plus dans la crise. La Belgique elle-même est inquiète et joue de toute son influence pour ramener le pouvoir à la raison ; en vain, semble-t-il. Tout cela s’accompagne de nombreuses exactions et crimes. Par ailleurs, le pays ne parait pas exempt de responsabilité dans les trafics d’armes vers le Rwanda ou le Kivu, ce qui prouve que cette région est très fragile et peut à tout moment retomber dans la guerre ou les exactions.






C’est donc également la question de l’efficacité de l’Etat qui est posée, comme elle est posée également dans de nombreux pays africains, et qui rend la formation de l’IFCAD aussi importante. En effet, le développement est entravé par l’absence d’un Etat efficace et non corrompu.

C’est également le fonctionnement de l’Etat de droit qui est au centre des problèmes africains.


Les dirigeants africains, en voulant s’accrocher à tout prix au pouvoir en niant les règles constitutionnelles, provoquent des crises destructrices de la démocratie naissante et accréditent l’idée que le pouvoir en Afrique ne se partage pas et ne se remet pas.


La démocratie africaine est donc très malade et, cette fois, les Européens ou les Américains ne portent guère de responsabilité. C’est donc aux Africains de prendre la mesure du problème et de le régler, comme ils l’ont fait au Burkina en empêchant le président de se représenter.


Evidemment, il n’est pas facile de résoudre les problèmes de développement pour des pays dont la population va doubler en 25 ans. En 2050, la RDC comptera 200 millions d’habitants, soit autant que la France, l’Allemagne et l’Espagne réunies, le Cameroun près de 50 millions d’habitants et le Congo-Brazza près de dix millions d’habitants. Comment créer des emplois en nombre suffisant dans ces conditions ? Alors que la société numérique ne cesse de réduire les besoins en main d’œuvre en les orientant vers des niches d’hypercompétence et de spécialisation. Comment doter ces pays des nouvelles infrastructures nécessaires en matière d’enseignement ou d’hôpitaux ? Le défi est immense et les risques d’échec tout autant.

A l’IFCAD, on est conscient de ces difficultés et de la complexité de ce grand continent avec lequel plusieurs pays européens partagent une histoire commune -parfois douloureuse- et entretiennent de multiples liens culturels et économiques dont l’IFCAD en est un exemple.

Cette situation géopolitique n’est certes pas facile et on peut regretter que l’Afrique peine à prendre son destin en mains et que l’Europe, empêtrée dans ses contradictions issues de l’histoire coloniale, soit trop souvent en retrait. On est également conscient que d’autres acteurs importants, comme la Chine ou la Russie, sont particulièrement intéressés par les richesses africaines et souhaitent éloigner le continent de ses partenaires historiques.


Or, c’est bien dans un ensemble euro-africain que l’avenir de l’Europe et de l’Afrique se joue, à côté d’un ensemble asiatique et d’un autre américain.




Mais c’est au niveau écologique que se joue également l’avenir de l’Afrique. Au moment où les Européens sont de plus en plus vigilants sur leur nourriture et prennent la direction vers une agriculture respectueuse de l’environnement et moins utilisatrice de pesticides, l’Afrique reste très dépendante des intrants chimiques et n’hésite pas à sacrifier de larges surfaces de forêts pour y implanter des cultures d’huile de palme. De même, à un moment où l’Europe est de plus concernée par le développement durable et la réduction des déchets, les grandes villes africaines continuent de brûler leurs déchets à ciel ouvert ou, pire de les déverser dans les fleuves. Le développement facile sans contrainte est une illusion à court terme et ne permettra pas un réel décollage de l’économie africaine.


Enfin, l’Afrique détient un patrimoine remarquable : celui de la nature. Ses forêts, ses animaux sont exceptionnels et constituent une immense richesse dont les habitants, souvent confrontés aux problèmes quotidiens, n’en prennent que rarement conscience. Ce patrimoine doit être préservé et permettra surement un développement touristique de qualité. Il est temps que les gouvernements africains en prennent conscience et placent la protection du patrimoine dans leurs objectifs prioritaires.




Je me plais souvent à rappeler que le maintien du français comme langue mondiale et internationale se joue en Afrique dont le français est une des trois grandes langues avec l’arabe et l’anglais. Rappelons que Madagascar, qui avait opté pour l’instauration de deux langues officielles, le français et l’anglais, à côté du malgache, est revenu sur cette décision et la nouvelle Constitution ne maintient plus que le français, à côté du malgache. Le Rwanda a fait sa rentrée dans l’Organisation internationale de la Francophonie et parait redécouvrir le français d’autant que sa nouvelle secrétaire générale est rwandaise. Le français réaffirme donc sa présence dans la région des Grands lacs. 

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Rappelons aussi que les trois pays du Maghreb et surtout deux d’entre eux, la Tunisie et l’Algérie, après avoir relégué le français dans un statut de langue étrangère et après avoir procédé à une arabisation forcée et systématique, paraissent revenir sur des postions plus nuancées : c’est ainsi que le français revient dans les études primaires en Algérie, le pays le plus francophone du nord de l’Afrique.


La moitié de l’Afrique est sous influence de la langue française, soit qu’elle soit la langue officielle, soit qu’elle soit est une langue largement parlée et connue comme en Algérie, en Tunisie et au Maroc.


Parler une langue internationale est un énorme atout car cette langue véhicule à la fois de multiples valeurs mais permet aussi une large communication. Il faut donc être particulièrement vigilant sur cet atout et ne pas permettre à d’autres de le confisquer ou de l’amoindrir. Comment ne pas déplorer le processus d’acculturation de l’Union européenne qui parait systématiquement privilégier l’anglais, ou ce qui y ressemble, alors que cette langue, depuis le départ du Royaume-Uni, n’est parlée en Europe que par cinq millions d’habitants dans deux pays, Malte et l’Irlande.


Mais la Francophonie n’est pas qu’un espace culturel et linguistique : elle se veut également un espace politique. Lors du sommet d’Erevan d’octobre en Arménie, la secrétaire générale Michaëlle Jean a déclaré :


« La Francophonie sera indestructible tant qu’elle sera non plus la seule affaire des dirigeants des États et gouvernements, mais celle des peuples et des générations combatives qu’elle rassemble sur les cinq continents. Elle est, par ces temps obscurs où les valeurs universelles, les principes, les droits et les libertés sont mis à rude épreuve, dans la force et l’énergie de ces millions de femmes, d’hommes et de jeunes de très grande volonté qui résistent, chaque jour, courageusement. La langue française est leur trait d’union pour agir avec une prise de conscience de notre interdépendance et de l’interdépendance des défis à relever »,


C’est grâce à ce souffle et à cette présence dans le monde que le français s’impose comme langue mondiale et que l’enseignement du français est aussi important. Rappelons que le français est la deuxième langue étrangère enseignée dans le monde. La réussite des deux écoles de l’IFCAD est évidemment intimement liée au statut du français dans l’histoire et dans le monde.


Voilà les quelques réflexions que je voulais faire devant nos amis africains.



Mais l’année 2018 a été particulièrement dure car nous avons déploré en juin le décès de Monsieur Freddy GAZAN. Freddy GAZAN, un ami personnel et membre du GERFA depuis de nombreuses années, était conseiller au SPF Justice et c’est en cette qualité qu’il avait été désigné comme expert de l’Union européenne au Mali, chargé notamment de la mise en place de l’Etat de droit. En décembre 2016, à l’IFCAD, devant les étudiants, il a pu nous décrire sa mission, les enjeux et les difficultés qu’il rencontrait dans un pays complexe et fragile. 




Pour clore mon intervention, je voudrais remercier particulièrement :


M. Jean-François GOOSSE, administrateur, Monsieur Adalbert MULUMBA et le président M. Bernard. CLARINVAL, pour le travail qu’ils accomplissent au sein du CA et pour le soutien sans faille qu’ils apportent au projet de l’IFCAD ;


Me Pierre JEANRAY, notre avocat et professeur de Finances publiques et d’Introduction au droit privé, qui défend avec la plus grande compétence, malgré un agenda évidemment très chargé, les intérêts de l’IFCAD et qui nous a permis au fil du temps de faire face à de nombreuses difficultés ;


Mme Jennifer FARACI et M. Eric TCHUESSA qui assument leurs fonctions avec efficacité et disponibilité ; je salue ici leur sens de l’accueil et leur sens de l’aboutissement des affaires ;


et naturellement, l’ensemble des chargés de cours.


Pour terminer, je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année 2019.


Michel LEGRAND

Administrateur délégué


Avenue Legrand, 57-59 – 1050 Bruxelles -- 02/640.88.63 -- 02/649.41.09

Compte bancaire n° BE31 2100 6124 6155


Titre : CRÉATION D’UNE ENTREPRISE DE RESTAURATION COLLECTIVE EN CÔTE D'IVOIRE

Présenté par DAYALOR Claudia.

         

Titre : CONSTRUCTION D'UNE ÉCOLE PROFESSIONNELLE Á IDIOFA PROVINCE DU KWILU EN RDC

Présenté par NTAMBWA Celine

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