HFinformatique
Réf. :
IFCAD/DISCOURSNA2019
DISCOURS
DU 9 JANVIER 2019
Messieurs
les Membres du Conseil d’administration,
Mesdames
et Messieurs les Chargés de cours et Professeurs,
Mesdames
et Messieurs de l’Equipe administrative,
Mesdames
et Messieurs les étudiants,
C’est
la tradition de se rencontrer et de fêter l’année nouvelle. Comme
toute tradition, elle permet de vivre un moment convivial, de marquer
ce moment, de rappeler ce qui s’est passé au cours de l’année
écoulée et d’en tirer différents enseignements.
L’année
2018 s’est inscrite dans la continuité de la réforme entreprise
en 2013.
Cette
nouvelle organisation est plus efficace, plus performante et permet
aux trois sections, soit la Maitrise en projets, la Maitrise en
administration publique et le Bachelier en entreprises, de mieux se
connaitre en suivant des cours communs.
La
performance de l’année 2016-2017, qui avait vu notre population
monter à 80 étudiants, n’a pas été reproduite en 17-18 ;
par contre, pour cette année, nous renouons de nouveau avec une
population qui dépasse les 70 étudiants, exactement 73, preuve que
notre école recueille
un
succès certain construit sur sa spécialité et sur la confiance.
Alors
que nous avions accueilli 25 visas pour l’année 2016-2017, nous
n’en avons accueilli qu’une dizaine en 2017 et à peu près le
même nombre en 2018, si l’on compte les visas de court séjour
octroyés par l’ambassade de France à Brazzaville.
La
section « Administration publique », qui est une
véritable carte de visite pour notre école, reste active et nous
venons d’accueillir en décembre sept fonctionnaires du
Congo-Brazza ; nous pouvons ainsi pérenniser les liens
importants qui nous unissent à ce pays depuis une quinzaine
d’années. L’IFCAD a en effet formé plus de 200 cadres qui se
retrouvent pour la plupart à des postes de haute direction. Je me
plais à rappeler le rôle important joué par feu Antoine NGAKOSSO,
inspecteur des Finances, dans la promotion de l’IFCAD, rôle repris
par Gilbert MOUKOKO, directeur, qui ne ménage pas ses efforts pour
informer et suivre les candidats-étudiants. La section « Maitrise
en projets » est en croissance, reste le moteur de notre école
et correspond aux objectifs de développement que nous défendons
constamment : celui-ci doit être endogène et permettre aux
peuples africains de prendre leur destin en mains avec les yeux
ouverts!
Nous
restons toujours tributaires de la politique de l’Office des
Etrangers dont les décisions sont parfois surprenantes à l’égard
de candidats-étudiants motivés. Par ailleurs, ses retards nous
causent de grandes difficultés dans l’organisation des cours et
nous contraignent à devoir concentrer des cours sur des périodes
limitées et à organiser des mises à niveau pour les étudiants qui
arrivent en retard. Tout cela n’est guère facile, mais l’IFCAD a
le sens de l’aboutissement des affaires et est conscient de
l’importance de sa mission.
Cette
année, nous avons été frappés par l’incident diplomatique qui a
éclaté entre la Belgique et la RDC qui a décidé de fermer les
maisons Schengen de Kinshasa et Lubumbashi, ce qui a eu pour
conséquence que les candidats qui dépendaient de Kinshasa, soit les
ressortissants de RDC et du Congo-Brazza, n’ont pu déposer leurs
dossiers et leurs demandes de visa. Cette affaire a été d’autant
plus durement ressentie qu’elle pénalisait les candidats du
Congo-Brazza qui étaient complètement étrangers à l’affaire.
Nos multiples interventions auprès du ministre des Affaires
étrangères ont essuyé une fin incompréhensible de non-recevoir
alors qu’il était simple pour le ministre de donner ordre à
l’ambassade de Kinshasa de traiter les dossiers du Congo-Brazza ou
encore de permettre à notre consulat de Yaoundé de les traiter.
Notre
pays ; après avoir fermé son ambassade à Brazzaville en 2014,
a décidé de la rouvrir en 2018, attitude que dénote une certaine
incohérence et la mauvaise évaluation des intérêts de la
Belgique. Ainsi, c’est à cause du refroidissement des relations
avec la RDC et de la nécessité de disposer d’un territoire
accueillant que la Belgique redécouvre le Congo-Brazza et décide
d’y rouvrir une ambassade.
Comme
vous le savez, nos étudiants proviennent des nombreux pays de
l’Afrique francophone et principalement du Cameroun, du
Congo-Brazza et de la RDC. Mais, parmi nous, nous comptons également
des étudiants de Guinée, de Madagascar, du Mali, du Maroc, de la
Côte d’Ivoire, du Niger, du Burundi, du Rwanda, du Togo, de
Tunisie et du Sénégal. Le caractère panafricain et francophone de
l’Ifcad est donc une de ses caractéristiques de base et se
renforce en se diversifiant.
Cette
année, notre corps professoral est resté stable ; les cours
vacants ont été pourvus prioritairement en interne et un nouveau
professeur d’anglais a rejoint notre équipe pédagogique qui sera
renforcée bientôt par un nouveau professeur en Aménagement u
Territoire.
Notre
équipe administrative reste toujours aussi motivée : M. E.
TCHUESSA, engagé à mi-temps, assume différentes tâches liées à
l’informatique, comme les cours d’informatique et d’internet,
le cybercafé ou l’appui logistique et Mme Jennifer FARACI,
également engagée à mi-temps, assume la direction du secrétariat,
la gestion des horaires, l’accueil des étudiants. Qu’il me soit
permis de saluer cette équipe qui fait siennes les préoccupations
de l’IFCAD, qui ne ménage pas ses peines pour accueillir les
étudiants, pour constituer les horaires et pour contribuer à
la réussite et au suivi du projet commun.
Sous
l’impulsion de M. TCHUESSA, notre site s’est modernisé : il
est plus attractif et plus précis et permet une meilleure
communication. Par ailleurs, une plateforme interactive a été mise
sur pied qui permet aux professeurs d’intégrer directement les
cotes sur le site sécurisé. La réforme informatique n’est pas
terminée puisqu’une plateforme de communication avec les étudiants
est à l’étude. L’IFCAD ne ménage donc pas ses efforts pour
construire une école de 2019, interconnectée et avec pour horizon
le monde.
•
Toutefois,
comme nous sommes à l’IFCAD dont l’objectif est le développement
en particulier de l’Afrique, je voudrais faire quelques
commentaires sur la situation géopolitique du continent.
C’est
évidemment la situation en RDC qui requiert notre plus grande
attention. Cet immense
pays,
qui compte quatre-vingts millions d’habitants, est malade depuis
des dizaines d’années et ne se remet ni de la colonisation, ni du
régime de MOBUTU. L’insécurité, voire des guerres larvées
règnent au Kasaï et au Kivu et le régime actuel du président
Kabila ne parait contrôler effectivement que la région autour de
Kinshasa. Alors que le pays est riche en ressources minières et
agricoles, les Congolais vivent mal et à la limite de la
malnutrition ; toutes les missions essentielles d’un état,
qui doit viser la promotion de l’intérêt général, sont
négligées, que ce soit au niveau de la sécurité, de l’éducation
ou des infrastructures de santé. Enfin, le président, qui
devait remettre son mandat à disposition s’y est accroché,
contrairement au prescrit constitutionnel, et remet constamment à
plus tard les élections, provoquant le mécontentement légitime des
citoyens.
Le
régime s’est enfin résigné à organiser les élections prévues
depuis un an ! Elles ont eu lieu dans un calme relatif mais le
régime parait retenir les résultats qui se font attendre depuis
onze jours et dont la divulgation est constamment retardée.
Manifestement, le pouvoir ne peut accepter le verdict démocratique,
preuve supplémentaire que l’alternance démocratique reste un
exercice difficile en Afrique.
La
RDC est pourtant un pays très riche comme le soulignait le docteur
Mukwege, lors de la remise de son prix Nobel :
Je fais
partie d’un des pays les plus riches de la planète et pourtant le
peuple de mon pays fait partie des plus pauvres du monde »
Du
nord-est au sud-est, le sol de la RDC regorge de minéraux précieux.
Parmi eux, il y a de l’or, mais aussi du coltan, du cobalt, de la
cassitérite… La plupart d’entre eux, que l’on retrouve dans la
fabrication de nos produits quotidiens dont les téléphones
portables, nourrissent différents conflits dans la région du Kivu
depuis deux décennies. « La réalité troublante est que
l’abondance de nos ressources naturelles alimente la guerre, source
de violence extrême et de la pauvreté abjecte, a expliqué le
Docteur Mukwege. Nous aimons tous les belles voitures, les bijoux
et les gadgets… J’ai moi-même un smartphone. Ces objets
contiennent des minéraux que l’on trouve chez nous souvent
extraits dans des conditions inhumaines par de jeunes enfants
victimes d’intimidation et de violences sexuelles… Réfléchissez
un instant au coût humain de la fabrication de ces objets. Fermez
les yeux devant ce drame, c’est être complice ! » « Il
n’y a pas de paix durable sans justice »
Pour
le Congo-Brazza, sur le plan financier, la chute des cours du pétrole
a privé l’Etat de la moitié de ses recettes. C’est pour nous
l’occasion de rappeler qu’une économie ne peut se bâtir sur
l’exploitation d’une seule ressource naturelle qui est par nature
fragile et sujette aux soubresauts du marché sans compter que sa
durée d’exploitation est limitée dans le temps. Il faut donc
semer le pétrole comme l’avait déclaré un ministre
vénézuélien. Force est de constater que cette recommandation n’a
guère été respectée et qu’il y a peu de chance que le cours du
pétrole remonte dans la mesure où la consommation n’augmente plus
à la suite de la concurrence des sources alternatives et à la suite
de l’exploitation du pétrole de schiste, particulièrement aux
Etats-Unis.
Le
Gabon, petit pays riche et pétrolier, vient d’être secoué par
une tentative de coup d’état, nouvelle preuve que les dirigeants
et les dynasties restent toujours fragiles et sont confrontées à la
pression démocratique et des jeunes générations.
Début
de l’année 2013, c’est le MALI qui a été à la une de
l’actualité : l’intervention française a permis d’éviter
la partition du pays et surtout le chaos avec son cortège
d’exactions et de crimes ; la situation est loin d’être
réglée avec le NORD mais elle est stabilisée. On peut donc dire
qu’on a évité le pire, mais que l’Europe est restée
particulièrement frileuse dans cette affaire, se contentant de
déployer des moyens logistiques. Les armées africaines sont
cependant venues en appui et ont joué un rôle important à côté
des forces françaises. En 2014, la situation paraissait figée. En
2017, la situation reste très tendue et la réconciliation entre le
nord touareg et le sud est de plus en plus compromise. Fin
décembre 2017, le Bureau des Nations unies pour l’Afrique
de l’Ouest et le Sahel indiquait aussi que « les
conditions de sécurité ont été marquées par des attaques
asymétriques contre les forces de sécurité et les agents
humanitaires […]. Le rétablissement des services publics
ne s’est pas déroulé comme prévu et la population
de certains secteurs n’a eu d’autre choix que de se rallier
à des groupes militants pour obtenir
leur protection ».
Par
ailleurs, la moitié du Mali, grande comme la France, est difficile à
contrôler et la porosité de ses frontières nord, est et sud permet
le passage de groupes terroristes, extrêmement dangereux pour la
stabilité du pays et de ses voisins. A travers la situation au Mali,
c’est donc toute la région du Sahel qui est menacée.
Au
Burundi, le climat de guerre civile larvée persiste depuis que le
président a fait modifier la Constitution afin de pouvoir briguer un
troisième mandat. Cette initiative continue de provoquer des
troubles importants faisant craindre le pire pour l’avenir du pays.
Les pourparlers entre les différents pays de la région n’ont
guère abouti et le Burundi s’enfonce de plus en plus dans la
crise. La Belgique elle-même est inquiète et joue de toute son
influence pour ramener le pouvoir à la raison ; en vain,
semble-t-il. Tout cela s’accompagne de nombreuses exactions et
crimes. Par ailleurs, le pays ne parait pas exempt de responsabilité
dans les trafics d’armes vers le Rwanda ou le Kivu, ce qui prouve
que cette région est très fragile et peut à tout moment retomber
dans la guerre ou les exactions.
•
C’est
donc également la question de l’efficacité de l’Etat qui est
posée, comme elle est posée également dans de nombreux pays
africains, et qui rend la formation de l’IFCAD aussi importante. En
effet, le développement est entravé par l’absence d’un Etat
efficace et non corrompu.
C’est
également le fonctionnement de l’Etat de droit qui est au centre
des problèmes africains.
Les
dirigeants africains, en voulant s’accrocher à tout prix au
pouvoir en niant les règles constitutionnelles, provoquent des
crises destructrices de la démocratie naissante et accréditent
l’idée que le pouvoir en Afrique ne se partage pas et ne se remet
pas.
La
démocratie africaine est donc très malade et, cette fois, les
Européens ou les Américains ne portent guère de responsabilité.
C’est donc aux Africains de prendre la mesure du problème et de le
régler, comme ils l’ont fait au Burkina en empêchant le président
de se représenter.
Evidemment,
il n’est pas facile de résoudre les problèmes de développement
pour des pays dont la population va doubler en 25 ans. En 2050, la
RDC comptera 200 millions d’habitants, soit autant que la France,
l’Allemagne et l’Espagne réunies, le Cameroun près de 50
millions d’habitants et le Congo-Brazza près de dix millions
d’habitants. Comment créer des emplois en nombre suffisant dans
ces conditions ? Alors que la société numérique ne cesse de
réduire les besoins en main d’œuvre en les orientant vers des
niches d’hypercompétence et de spécialisation. Comment doter ces
pays des nouvelles infrastructures nécessaires en matière
d’enseignement ou d’hôpitaux ? Le défi est immense et
les risques d’échec tout autant.
A
l’IFCAD, on est conscient de ces difficultés et de la complexité
de ce grand continent avec lequel plusieurs pays européens partagent
une histoire commune -parfois douloureuse- et entretiennent de
multiples liens culturels et économiques dont l’IFCAD en est un
exemple.
Cette
situation géopolitique n’est certes pas facile et on peut
regretter que l’Afrique peine à prendre son destin en mains et que
l’Europe, empêtrée dans ses contradictions issues de l’histoire
coloniale, soit trop souvent en retrait. On est également conscient
que d’autres acteurs importants, comme la Chine ou la Russie, sont
particulièrement intéressés par les richesses africaines et
souhaitent éloigner le continent de ses partenaires historiques.
Or,
c’est bien dans un ensemble euro-africain que l’avenir de
l’Europe et de l’Afrique se joue, à côté d’un ensemble
asiatique et d’un autre américain.
•
Mais
c’est au niveau écologique que se joue également l’avenir de
l’Afrique. Au moment où les Européens sont de plus en plus
vigilants sur leur nourriture et prennent la direction vers une
agriculture respectueuse de l’environnement et moins utilisatrice
de pesticides, l’Afrique reste très dépendante des intrants
chimiques et n’hésite pas à sacrifier de larges surfaces de
forêts pour y implanter des cultures d’huile de palme. De même, à
un moment où l’Europe est de plus concernée par le développement
durable et la réduction des déchets, les grandes villes africaines
continuent de brûler leurs déchets à ciel ouvert ou, pire de les
déverser dans les fleuves. Le développement facile sans contrainte
est une illusion à court terme et ne permettra pas un réel
décollage de l’économie africaine.
Enfin,
l’Afrique détient un patrimoine remarquable : celui de la
nature. Ses forêts, ses animaux sont exceptionnels et constituent
une immense richesse dont les habitants, souvent confrontés aux
problèmes quotidiens, n’en prennent que rarement conscience. Ce
patrimoine doit être préservé et permettra surement un
développement touristique de qualité. Il est temps que les
gouvernements africains en prennent conscience et placent la
protection du patrimoine dans leurs objectifs prioritaires.
•
Je
me plais souvent à rappeler que le maintien du français comme
langue mondiale et internationale se joue en Afrique dont le
français est une des trois grandes langues avec l’arabe et
l’anglais. Rappelons que Madagascar, qui avait opté pour
l’instauration de deux langues officielles, le français et
l’anglais, à côté du malgache, est revenu sur cette décision et
la nouvelle Constitution ne maintient plus que le français, à côté
du malgache. Le Rwanda a fait sa rentrée dans l’Organisation
internationale de la Francophonie et parait redécouvrir le français
d’autant que sa nouvelle secrétaire générale est rwandaise. Le
français réaffirme donc sa présence dans la région des Grands
lacs.
.
Rappelons
aussi que les trois pays du Maghreb et surtout deux d’entre eux, la
Tunisie et l’Algérie, après avoir relégué le français dans un
statut de langue étrangère et après avoir procédé à une
arabisation forcée et systématique, paraissent revenir sur des
postions plus nuancées : c’est ainsi que le français revient
dans les études primaires en Algérie, le pays le plus francophone
du nord de l’Afrique.
La
moitié de l’Afrique est sous influence de la langue française,
soit qu’elle soit la langue officielle, soit qu’elle soit est une
langue largement parlée et connue comme en Algérie, en Tunisie et
au Maroc.
Parler
une langue internationale est un énorme atout car cette langue
véhicule à la fois de multiples valeurs mais permet aussi une large
communication. Il faut donc être particulièrement vigilant sur cet
atout et ne pas permettre à d’autres de le confisquer ou de
l’amoindrir. Comment ne pas déplorer le processus d’acculturation
de l’Union européenne qui parait systématiquement privilégier
l’anglais, ou ce qui y ressemble, alors que cette langue, depuis le
départ du Royaume-Uni, n’est parlée en Europe que par cinq
millions d’habitants dans deux pays, Malte et l’Irlande.
Mais
la Francophonie n’est pas qu’un espace culturel et linguistique :
elle se veut également un espace politique. Lors du sommet d’Erevan
d’octobre en Arménie, la secrétaire générale Michaëlle Jean a
déclaré :
« La
Francophonie sera indestructible tant qu’elle sera non plus la
seule affaire des dirigeants des États et gouvernements, mais celle
des peuples et des générations combatives qu’elle rassemble sur
les cinq continents. Elle est, par ces temps obscurs où les valeurs
universelles, les principes, les droits et les libertés sont mis à
rude épreuve, dans la force et l’énergie de ces millions de
femmes, d’hommes et de jeunes de très grande volonté qui
résistent, chaque jour, courageusement. La langue française est
leur trait d’union pour agir avec une prise de conscience de notre
interdépendance et de l’interdépendance des défis à relever »,
C’est
grâce à ce souffle et à cette présence dans le monde que le
français s’impose comme langue mondiale et que l’enseignement du
français est aussi important. Rappelons que le français est la
deuxième langue étrangère enseignée dans le monde. La réussite
des deux écoles de l’IFCAD est évidemment intimement liée au
statut du français dans l’histoire et dans le monde.
Voilà
les quelques réflexions que je voulais faire devant nos amis
africains.
•
Mais
l’année 2018 a été particulièrement dure car nous avons déploré
en juin le décès de Monsieur Freddy GAZAN. Freddy GAZAN, un ami
personnel et membre du GERFA depuis de nombreuses années, était
conseiller au SPF Justice et c’est en cette qualité qu’il avait
été désigné comme expert de l’Union européenne au Mali, chargé
notamment de la mise en place de l’Etat de droit. En décembre
2016, à l’IFCAD, devant les étudiants, il a pu nous décrire sa
mission, les enjeux et les difficultés qu’il rencontrait dans un
pays complexe et fragile.
Pour
clore mon intervention, je voudrais remercier particulièrement :
▪ M.
Jean-François GOOSSE, administrateur, Monsieur
Adalbert MULUMBA et le président M. Bernard.
CLARINVAL, pour le travail qu’ils accomplissent au sein du
CA et pour le soutien sans faille qu’ils apportent au projet de
l’IFCAD ;
▪ Me
Pierre JEANRAY, notre avocat et professeur de Finances
publiques et d’Introduction au droit privé, qui défend avec la
plus grande compétence, malgré un agenda évidemment très chargé,
les intérêts de l’IFCAD et qui nous a permis au fil du temps de
faire face à de nombreuses difficultés ;
▪ Mme
Jennifer FARACI et M. Eric TCHUESSA qui assument leurs
fonctions avec efficacité et disponibilité ; je salue ici leur
sens de l’accueil et leur sens de l’aboutissement des affaires ;
▪ et
naturellement, l’ensemble des chargés de cours.
Pour
terminer, je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année 2019.
Michel
LEGRAND
Administrateur
délégué
Avenue
Legrand, 57-59 – 1050 Bruxelles --
02/640.88.63 --
02/649.41.09
Compte
bancaire n° BE31 2100 6124 6155